Pour un peu d'espoir by Denis Monette

Pour un peu d'espoir by Denis Monette

Auteur:Denis Monette [Denis Monette]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782896442195
Éditeur: Les Éditions Logiques inc.
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Entre deux sanglots…

Prenez une grande respiration, sortez un papier-mouchoir et effacez si possible d’un trait cette tristesse qui vous arrache le cœur. Pas facile à vivre, une peine d’amour, n’est-ce pas? Possible à survivre cependant! C’est bête comme ça la vie, on gagne, on perd, on rit et on pleure. Il y a des maux qui font du bien et d’autres qui font atrocement souffrir. Selon le «seuil de douleur» de chacun, on peut atténuer sa blessure ou s’en plaindre comme si l’aiguille était encore plantée en plein milieu du cœur. C’est fini, il ou elle est partie et vous restez seul bien en face du fait accompli. Il est évident qu’on n’a pas le goût de chanter et encore moins d’aller danser. Il y a toujours des âmes charitables qui, dès le lendemain, vous incitent à vous divertir pour vite oublier, mais ce n’est pas si facile que ça, ne croyez-vous pas? On ne passe pas ainsi d’une larme à un rire… à moins que ce rire en soit un de démence et là, c’est dangereux. Mieux vaut en rire?… sûrement pas d’un tel chagrin! Entre deux sanglots, ce qu’il n’est pas bon de faire par contre, c’est de s’asseoir sur sa tristesse et de nourrir son désarroi de tout ce qui a servi à si bien nous aimer. On n’a pas le droit d’être masochiste au point d’écouter seul les chansons qu’on écoutait à deux. On n’a pas raison d’aller s’asseoir au bistrot qu’on fréquentait et de s’imaginer qu’il ou qu’elle est encore là. On ne se fait pas un monologue de sa perte, on ne titube pas sur sa peine et on ne se saoule surtout pas dans le but de noyer la triste réalité. Je sais que toutes ces solutions sont employées par les «perdants» du verbe aimer, que l’on ne se console pas «avec intelligence» parce que, dès qu’une peine d’amour survient, on perd brutalement conscience. On commence donc par une heure, un jour à la fois pour ensuite se dire: «Tiens, ça fait déjà une semaine!» Je ne dis pas qu’il faut compter le temps qui passe, il suffit juste d’essayer de le vivre en dépit de son malheur. Rappelez-vous de cette peine d’amour vécue il y a quelques années, car celle-ci n’est sûrement pas la première? Vous souvenez-vous du cheminement emprunté pour la surmonter? Non? vous l’avez oublié? Bien sûr que la plupart des gens l’oublie… parce qu’on ne compte plus la revivre! Dans ce cas, savez-vous ce que je ferais, moi? Je prendrais une gorgée à la fois d’un tout nouveau mode de vie. Je ne me pencherais surtout pas sur tout ce qui nous a réunis. Je n’aviverais pas mon mal en revivant lamentablement ce qui n’a plus sa raison d’être. Non, je lirais, j’écouterais une toute autre musique, je partirais quelque part, seul dans le seul but de voir d’autres visages, d’autres cieux. Entre deux sanglots, je ferais tout pour retrouver assez de force pour vaincre et non me laisser abattre par ce qui, au fond… n’en valait pas la peine.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.